samedi 19 octobre 2013

Réflexion sur l'utilisation du logiciel Antidote

Usage personnel

Le logiciel Antidote est un outil qui m’est particulièrement utile et que j’apprécie grandement. En tant qu’étudiante, il est certain que je fais un travail de révision pour chacun des textes que je compose à l’ordinateur avant de les remettre à mes professeurs. Je fais, par contre, un usage très léger du logiciel, un usage de surface. Ce que je veux dire pas là c’est que je ne prends pas le soin de vérifier et d’utiliser toutes les fonctionnalités proposées par le logiciel : cela me ferait perdre un temps précieux et ne me serait pas profitable au niveau de l’amélioration de la langue puisque j’ai un niveau de français très élevé. En effet, je sais identifier l’origine de mon erreur lorsque j’écris, par exemple : « je connait ». L’analyse d’Antidote me fait alors retenir que j’ai tapé trop vite, et non que j’ai fait une erreur d’accord du verbe : je maîtrise déjà cette notion. Donc, pas besoin d’aller chercher plus loin. Il est vrai qu’Antidote est très complet, mais nous n’avons pas tous les mêmes besoins à son égard et les méthodes de travail diffèrent d’un individu à un autre. Finalement, pour moi, ce logiciel est comme un pinceau que j’agite sur mon texte une fois le travail terminé pour enlever les retailles de gomme à effacer.

Usage pour les élèves du secondaire

De leur côté, pour les élèves du secondaire qui sont en apprentissage, il peut en être tout autrement. Quels sont les usages qu’un élève peut faire d’Antidote?
Avant tout, le jeune doit être suivi de près par l’enseignante lors de ses manipulations avec le logiciel. En effet, qui dit complet et polyvalent dit confus et pas évident. Les élèves peuvent se perdre rapidement… C’est pourquoi l’enseignante doit piloter elle-même des activités à réaliser avec Antidote et guider les élèves pour qu’ils ne s’écartent pas de la tâche à accomplir et pour qu’ils ne soient pas découragés par l’ampleur du logiciel et par sa difficulté de manipulation et de compréhension.
Une fois cette condition remplie, quelle différence l’enseignante peut-elle faire entre un usage pédagogique et un usage didactique du logiciel Antidote en classe de français au secondaire? Pour être brève, la première utilisation pédagogique que j’en ferais serait de montrer une règle de français à partir d’un texte écrit sur Word. Je ferais analyser un petit texte par Antidote pour qu’il me cible des fautes et m’explique, à l’aide des petites boites qui apparaissent, la raison de l’erreur et ce qu’il faut faire pour la corriger. C’est un peu plus « TIC » de montrer une règle de français à l’aide d’un logiciel que d’utiliser le tableau noir et des phrases antiques telles que Léo et Léa vont à l’école
D’une approche un peu plus didactique, j’ai imaginé une activité d’équipe que je trouve assez intéressante. Les élèves recevraient un court texte imprimé dans lequel se trouveraient des erreurs. Ce paragraphe aurait été rédigé au traitement de texte par un autre élève de la classe. Préalablement, l’enseignante aurait expliqué quelques notions de grammaire, de syntaxe, de cohérence textuelle, etc. La tâche que les élèves auraient à accomplir serait la suivante : à l’aide d’Antidote, remplir une fiche de correction de 15 erreurs dont il faut fournir la règle et un exemple, sans corriger toutefois le texte de l’élève. Les élèves devraient également indiquer, aux lignes correspondantes, combien ils auraient trouvé d’erreurs. Une fois cette fiche de correction remplie, les élèves retrouveraient leur texte respectif imprimé et non corrigé, ainsi que la fiche corrective. Ils devraient, finalement, corriger leurs erreurs à l’aide d’un dictionnaire et d’un Bescherelle.
Ici, Antidote servirait aux élèves d’une aide à l’apprentissage quant aux types d’erreurs qu’ils retrouvent dans leur texte et dans celui des autres. En effet, les élèves d’une même année scolaire font souvent tous le même genre de fautes à l’écrit. Cette activité leur permettrait donc de se reconnaître dans le travail des autres, de comprendre plus en profondeur les règles de grammaire, de syntaxe et autres, et d’obtenir une rétroaction dynamique de la part des pairs, ce qui est, je pense, moins dramatique pour eux que de recevoir une rétroaction de la part de l’enseignante. La partie du travail que cette dernière pourrait évaluer serait la fiche de correction remplie par les correcteurs, pour vérifier leur compréhension des règles, et le travail de correction effectué par l’élève sur son propre texte, en guise de reconnaissance des acquis des règles de français. 

Justine

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