mardi 22 octobre 2013

Compte rendu de lecture 3

« Troubles d’apprentissage : les technologies à la rescousse »

Qu’est-ce qu’un trouble d’apprentissage?

Dans un article de madame Martine Rioux, il est possible de trouver une définition très claire de ce concept. Un trouble d’apprentissage est permanent, ce qui veut dire qu’il va suivre la personne qui en est atteinte toute sa vie en enrayant son parcours de difficultés récurrentes. Ces problèmes peuvent toucher la mémoire comme l’attention, la coordination comme la communication et même l’habileté à lire ou à écrire. La personne peut aussi avoir des lacunes au niveau de la conceptualisation, de la socialisation ou de sa maturité affective. Une distinction importante est à apporter : un trouble d’apprentissage est neurologique et n’a rien à voir avec un manque d’intelligence. L’orthopédagogue est la personne qualifiée pour détecter ces cas particuliers. Une fois le diagnostic posé, les parents et leur enfant, les enseignants, la direction et les autres ressources de l’école qui soutiennent l’apprentissage du jeune se réunissent afin de lui bâtir un Plan d’intervention (individualisé) qui cheminera avec lui tout au long de ses années secondaires.

Quelles sont les fonctions utiles des aides technologiques ?

Les aides technologiques à l’apprentissage consistent en un support technologique pour handicapé ou pour les personnes souffrant d’un trouble ou d’une difficulté d’apprentissage. Cette aide est prévue pour leur faire réussir une tâche qui aurait été impossible ou difficilement réalisable sans le support en question. Certains pensent qu’une « aide technologique » rend la tâche des élèves qui en bénéficient plus facile et que cela n’est pas égal pour les autres. Justement, l’école permet ces soutiens dans un souci d’équité et d’égalité des chances : un élève aux prises avec un trouble d’apprentissage, selon l’institution scolaire, présente des difficultés tout aussi importantes qu’un élève qui ne voit rien sans ses lunettes. Tous deux sont freinés et tous deux nécessitent un support pour remédier à leurs difficultés. Tout comme les lunettes, les aides technologiques sont permises en classe, lors des apprentissages et, également, dans les évaluations ministérielles de langue d’enseignement ou langue seconde.
Nous porterons notre attention sur un seul type d’aide technologique, c’est-à-dire l’aide à l’écriture. Cette aide contient trois dimensions soit rédaction, correction et lecture en contexte d’écriture. Ces trois aides à l’écriture présentent, respectivement, les fonctions suivantes :
  1. Un idéateur ou organisateur d’idée aide l’élève à modeler plus facilement et logiquement ses pensées. On utilise très souvent l’organisateur d’idées lors de la construction de plans de rédaction. Il est, en effet, plus facile et moins découragement d’apporter des modifications à des encadrés qui flottent dans le vide que de réviser et réécrire une partie d'un texte écrit à la main. Mais, principalement, cela permet aux élèves de visualiser leurs idées et de mieux les organiser en créant de véritables liens entre elles.
  2. La prédiction de mots consiste à proposer des mots au fur et à mesure que l’élève tape un mot au clavier. De cette façon, ce dernier est toujours exposé à une bonne orthographe et peut se concentrer sur le message qu’il cherche à faire passer et non à écarter des mots qui semblent trop difficiles à écrire. De plus, une théorie amène l’hypothèse que les élèves, étant toujours exposés aux mots erronés, n’arrivent pas à retenir la bonne orthographe. Au contraire, lorsque les jeunes sont exposés à une bonne orthographe, à long terme, ils maîtriseraient mieux l’écriture correcte des mots.
  3. Un correcteur orthographique offre des propositions ou des pistes de correction pour que l’élève puisse juger et choisir la correction qu’il apportera. Cela rend son processus de correction moins long et l’incite à passer plus de temps à rédiger.
  4. Finalement, une synthèse vocale pour que l’élève, en entendant son texte, puisse vérifier de manière plus adéquate sa structure. Cela libère son esprit au moment de la rédaction pour le laisser se concentrer sur ses idées.

Comment choisir la bonne aide technologique?

Le choix de l’aide technologique se fait au moment de la construction du plan d’intervention, une fois que le diagnostic a été posé. Les membres de l’école participants, les parents et le jeune doivent ensuite identifier le besoin et la situation dans laquelle ce besoin prend forme. De plus, chacun se doit d’assurer la planification, l’aide requise à l’utilisation du support et un suivi au fil des ans pour ne pas que la ressource se perde. L’aide technologique est un outil formidable à la réussite de l’élève, lorsque ce dernier l’utilise adéquatement. En effet, il est important de leur montrer comment utiliser leur support pour en tirer un profit maximal. De plus, l’enseignant doit être accompagné au niveau pédagogique pour adapter ses enseignements en fonction de l’élève. Il importe également que ce dernier ne perçoive pas l’aide technologique comme un instrument magique. Il doit comprendre que sa réussite ne tient qu’à lui. Nous devons l’encourager à se placer au cœur de ses apprentissages pour qu’il développe un sentiment de motivation intrinsèque et des méthodes de travail personnalisées et efficaces.

Justine

2 commentaires:

  1. Tu expliques très bien ce qu'est un trouble d'apprentissage et tu fais ressortir qu'il est permanent. On sent que tu comprends bien plusieurs fonctions utiles pour aider les élèves à mieux écrire.

    Par ta réflexion sur son utilisation, on sent que tu es maintenant sensible(peut-être l'étais-tu déjà?) à fournir de l'aide et soutenir les élèves qui auront besoin d'un tel support.

    RépondreSupprimer
  2. Je suis sensible, oui, mais je suis aussi angoissée... J'ai peur de manquer de formation pour aider des élèves dans ces situations, car je sais qu'il y en a de plus en plus et que je vais certainement en retrouver dans mes classes plus tard. C'est une réflexion que je fais souvent...

    RépondreSupprimer