dimanche 20 décembre 2015

Changer l'école?


J'adore cette section du site internet "L'actualité". Il regorge d'articles concernant l'éducation. Un récent article a capté mon attention. Il s'agit de "Sept questions pour prévenir l'échec" par Catherine Dubé. En voici le résumé.

Égide Royer a récemment présenté un nouvel outil pour aider les enseignants à pister les élèves à risque dans les écoles primaires et secondaires. Il a conçu une grille de vérification sur laquelle l'enseignant doit donner (en ce qui a trait à la grille du secondaire) une cote de 0 à 3 à l'élève concernant la lecture, l'écriture, les mathématiques, son assiduité aux cours, son comportement ainsi que son utilisation des nouvelles technologies. En comparant les résultats de l'élève en possible difficulté d'apprentissage avec les résultats des autres élèves de son niveau, l'enseignant et les divers intervenants seraient en mesure de prévenir l'avènement de difficultés majeures chez l'élève.
Je n'aime pas du tout la façon dont, souvent, les enseignants, les intervenants ainsi que les directions d'école ont de catégoriser et de classer les élèves. Le processus d'analyse du potentiel d'un jeune en difficulté d'apprentissage est parfois impertinent et peu approprié. Dans certains cas, il s'avère même néfaste. En effet, en tant qu'enseignants, nous sommes les premiers intervenants lorsqu'on suspecte qu'un élève pourrait avoir des difficultés particulières en regard de sa capacité à apprendre. La manière dont on traite la situation de l'élève relève parfois plus de l'auscultation en vue de poser un diagnostic que de l'analyse du problème en vue de le régler. Voilà pourquoi une grille de vérification comme celle-ci me fait un peu peur. Administrer une cote à un élève n'améliore pas concrètement sa situation. Ça le catégorise. On lui donne un libellé, un chiffre qui le place à un certain niveau sur l'échelle imaginaire de la compétence et du savoir. 
D'un autre côté, il est vrai que les critères d'observation de "L'algorithme de la réussite" de Royer sont directement liés à l'univers scolaire du jeune, et non pas à sa vie personnelle ou familiale. Ces champs ont été, de nombreuses fois, analysés par des spécialistes et des chercheurs en éducation comme étant des éléments clés de la réussite de l'élève. Cette grille est donc précise et centrée sur l'essentiel, j'en conviens. Ce qu'il ne faut surtout pas laisser de côté, cependant, ce sont les pistes de solutions sur lesquelles il faut se pencher après avoir analysé les capacités du jeune. Cet outil devrait être utilisé comme étape initiale à la résolution des difficultés d'apprentissage des jeunes, et non pas comme preuve des lacunes de ce dernier.

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